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Bienvenue sur le blog de Guy ORTLIEB
11 octobre 2008

Concernant le contrôle antidopage, je suis déjà

Concernant le contrôle antidopage, je suis déjà positif !

D’ailleurs vaut mieux que je le reste : positif !.

La « positive attitude » est recommandée pour vaincre la maladie.

J’ai acheté une tisane en pharmacie. Peut-être que cela peu servir à d’autres…

Tisane contre les hémorroïdes :

20g Hamamélis

30g Coudrier

15g Millefeuilles

30g Vigne rouge

5g Maté

Mettre une cuillère à soupe de cette mixture (pour une tasse à thé d’eau bouillante).

Laisser infuser pendant 10 minutes.

Pendant 21 jours, chaque matin à jeun, boire une tasse de ce breuvage

Lundi 18 août 2008 :

C’est reparti pour un tour à l’hôpital.

Aujourd’hui, je partage la salle avec un touriste de Nice, qui a un cancer du rectum.

On lui a mis une poche au niveau du ventre… Je vous épargne les détails, car on atteint les limites humaines, en matière d’évacuation des selles.

Dans le passé, ce cuisinier était mis sous morphine et d’autres produits qui le mettaient dans un état semi-comateux. Là, il a repris du poil de la bête.

Pour ce qui me concerne, j’ai bien réussi à négocier avec l’infirmière qui s’occupe de mes soins, le choix de la veine où passera les perfusions du jour.

La perfusion en Y est maintenu lors du passage du produit détériorant les veines.

A midi, j’ai troqué mon plateau de repas contre un haricot. Non, ce n’est rien à manger ! C’est un simple objet qu’on utilise en cas de nausée ! Pour le reste, c’est diète complète.

Je ne pense pas que ce soit le récit du cuisinier qui m’a apporté les premières nausées dès la perfusion du produit rouge.

Des amis du cuisinier viennent lui rendre visite. Ils relatent leurs émotions suite à leur passage sur le grand huit où ils ont vécus des sensations fortes.

Petite info : pour les amateurs de sensation forte, une petite chimio peut aussi faire l’affaire. Pas besoin de faire de long voyage. En plus, c’est remboursé par la sécu !…

Finalement, c’est vers 20h que l’effet de la chimio s’est réellement déclenché !. Eh oui, cette fois ci, j’ai vomi dès le premier jour. Ce n’était que de l’eau. Je viens de battre mon record de rapidité !. Ca vaudrait bien une médaille, non ?

Mardi 19 août 2008 :

Difficile de manger ou boire quelque chose.

En une journée, je suis toutefois parvenu à boire 20cl d’un liquide hyperprotéïné prescrit par le médecin, de manière à m’alimenter et m’hydrater un minimum.

Si vous voulez goûter, j’suis près à partager ! Pas vraiment génial, le goût !

Mercredi 20 août 2008 :

Je suis couché sur mon lit toute l’après-midi. Je fais de l’« économie d’énergie » !

J’évite de me dépenser, puisque peu de calories ingérées.

En soirée, je reprends 20 cl du mélange hyperprotéiné ainsi que quelques petits biscuits d’apéritifs qui passent encore mieux !

jeudi 21 août 2008 :

Je me remet « au fourneau » ! Enfin, juste pour me préparer des légumes et des pâtes.

Je retrouve également mon attelage (pardon, je me remets en selle !).

Du 22 au 28 août 2008 :

J’ai repris du poil de la bête ; euh non, j’ai juste repris de la bête, car du poil, j’en ai encore perdu. Ma pilosité nasale s’est barrée, poil au nez ! Elle a fait sa malle, sans même que je m’en aperçoive. Ce n’est quand me regardant devant la glace que je m’en suis aperçu…

Les cils tombent également… comme les feuilles des arbres, quand vient l’automne.

La semaine s’est relativement bien passée :

J’ai profité de mon énergie et de mon temps libre pour me remettre en contact avec certains amis africains qui se préoccupent, eux aussi, de ma santé.

L’un d’entre eux (Samuel) travaille actuellement dans la communication.

C’est par son biais que j’ai pu, ce jeudi, instaurer avec lui, un contact vocal, par ordinateur. Une véritable épopée en soi : au départ, il arrivait à m’entendre, mais pas moi.

Je lui parlai au micro de mon ordinateur et il me répondait en utilisant le clavier de son ordinateur. Nous pensions que le problème se situait au niveau de mon casque, mais finalement c’était son micro qui était défectueux… Probablement un faux contact dans les fils conducteurs…

Bref, après le silence initial, je me mis à entendre des grésillements puis des bribes de mots, puis un mot sur deux et enfin… de véritables phrases !

A ce même instant, j’ai pensé à Neil Armstrong qui se mît à marcher pour la première fois sur la lune ! Je sais, ça peut paraître ridicule mais bon : c’était ma joie du moment, de retrouver après 12 ans, la voix d’un ami à travers les miracles de la technologie !. 

Nous avons pu converser pendant près de deux heures, en profitant d’une simple connexion Internet !. Notre échange fut riche.

Depuis 12 ans, les contacts épistolaires et e-mails échangés, m’ont permis de suivre quelques-unes de leurs actions entreprises (accompagnement et soutien de personnes malades ou déshérités essentiellement). Malheureusement ces actions ne sont aujourd’hui que très peu soutenues, voir pas du tout. Jusqu’à présent, j’ai limité mon soutien personnel par l’envoi de médicaments usagés. 

Mais à travers l’échange qui a nourrit la réflexion, il me semble aujourd’hui intéressant et utile de lancer un programme de soutien à ces actions innovantes qui nécessitent d’être encouragées d’une manière ou d’une autre.

Ayant du temps libre, je vais profiter de mes périodes où j’ai davantage d’énergie, pour tenter de mettre avec eux sur pied, un programme d’action et de soutien.

Mais voilà que je m’éloigne de ma chronique habituelle « santé personnelle » pour me tourner vers un programme d’actions. J’espère que vous m’en excuserez.   

Mais ne faudrait-il pas se donner avant tout des objectifs dans la vie, plutôt que des raisons de soucis ? Les objectifs sont parfois démesurés et insensés !

Mais faut-il pour autant ne voir que les difficultés du présent ?

« Il est malade » penseront certains, et ils n’auront pas tord !

Mais ne faut-il pas parfois un petit grain de folie, pour oser relever des défis ?

Alors je me lance vers ce nouveau projet un peu fou : celui d’être à nouveau un acteur dans un projet humanitaire, avec des amis digne de confiance et soucieux d’établir une transparence, dans leurs actions.

C’est là, la seule alternative pour un projet véritable et durable…

Le projet m’est cher… Il n’a pas de prix ! Alors, je me lance !

Comme pour la chimio, je verrai bien les obstacles qui se présenteront.

Avec ceux qui voudront bien m’aider, nous tenterons d’y apporter des solutions…

Jeudi 29 août 2008 :

Voilà que mes problèmes chroniques reviennent. Je vais chez mon médecin traitant pour me faire prescrire le nécessaire.

Lundi 1er septembre 2008 :

Septième round difficile : j’ai vomi 18 fois dont 14 fois pendant les perfusions.

18 : comme le numéro des pompiers.

14-18 : A la guerre comme à la guerre !.

J’ai utilisé 3 haricots, 5 sachets de congélation et 3 sacs en nylon offerts gracieusement par l’hôpital. Inutile de précisé que j’ai explosé mon record de la fois passée.

J’ai également vomi deux fois pendant le trajet du retour, en VSL.

Quand bien même, je n’avais plus rien à vomir, c’était de la salive visqueuse que le ventre essayait d’extirper. Bref, une chimio mémorable…

Tellement mémorable que j’en ai déposé… « des gerbes ! ».

L’infirmière qui me voyait mal en point, essaya de contacter le médecin, lui demandant si l’on ne pouvait pas me perfuser du primpéran.

On a évité le pire, car le médecin se souvînt que j’étais allergique au primpéran.

La prise de ce médicament m’aurait fait perdre la tête, au sens propre comme au sens figuré. (En effet, pour la petite histoire, il y a 14 ans, en Afrique, alors que j’avais pris du primpéran pour atténuer les vomissements qui faisaient suite à mes accès palustres, je n’arrivais plus à contrôler les mouvements de la tête : ma tête partait dans tous les sens et impossible de la repositionner normalement. Alors que j’étais en pleine brousse africaine à l’époque des faits, certains africains pensaient que j’étais sous le coup du sort d’un sorcier malveillant. C’était en compagnie de deux amis, que je réussi à prendre le chemin qui m’amena à Yaoundé, au ministère de la coopération française).

Mais revenons-en au cas présent : le service médical à finalement opté pour une perfusion d’un produit qui fatigue et apaise.

Après avoir successivement vomi à la sortie de l’hôpital, dans le taxi-ambulance et chez moi, j’ai réussi après quelques temps à trouver le sommeil, épuisé ; jusqu’au réveil où m’attendait déjà un sachet prévu pour recueillir ce que le ventre cherchait encore à rejeter.

Vers minuit, les nausées firent place au hoquet. Après plus d’une heure de « hoquet sur lit et sans glace » (à la fréquence d’un hoquet toutes les 5 ou 6 secondes en moyenne), je décidais de chercher sur le net, quelques conseils pratiques (que je pouvais éventuellement mettre en application sans risquer de vomir à nouveau) pour mettre fin à ce nouveau « sport ». Mes tentatives ne furent pas très concluantes.

Finalement, ce n’est qu’en lisant mes mails que le hoquet s’arrêta.

A deux heures du matin, je me rendormis à nouveau, jusqu’à reprendre la deuxième mi-temps de ce match, à 4 heures du matin ; un match que je pensais terminé…

Cette fois-ci, je réussi à en écourter la durée !

Mardi 2 septembre 2008 :

Réveil à 10h30 du matin, encore fatigué du combat mené le jour précédent.

J’ai mal aux abdos, mais c’est bien là, un moindre mal, par rapport à ce que j’ai vécu la veille. Je reste au lit jusqu’à 15h. Le soleil brille à l’extérieur, mais moi je n’ai plus trop d’énergie. Une fois de plus, je fais de l’économie d’énergie, non pas pour être une lumière, mais pour reprendre force et vitalité.

En soirée, j’arrive enfin à nouveau à avaler quelques centilitres d’un petit velouté aux légumes, ajouté de quelques biscuits d’apéritifs secs.

Certains penseront peut-être que je fais le ramadan. Par la force des choses peut-être !.

 

Mercredi 3 septembre 2008 :

Mon état s’améliore tout doucement. Toujours encore mal aux abdos, mais ça, c’est un détail. Je poursuis mon « régime » de la veille sans trop forcer, pour éviter une éventuelle rechute. Je réfléchis sur un plan d’attaque, pour affronter la prochaine chimio de façon à ce que les conséquences me soient moins préjudiciables…

Fort heureusement, cela devrait être la dernière chimio, mais non la moindre.

A chaque nouvelle chimio, les nausées se font plus rapides et plus intenses.

Je pense qu’au matin de la prochaine chimio, le mieux serait peut-être de ne rien absorber du tout, mais de bien manger la veille, sans trop forcée sur la marche dominicale, de manière à avoir suffisamment d’énergie (j’ai trop forcé ce dimanche).

Par ailleurs, il faudra que je discute avec le médecin et les infirmières sur la prise éventuelle de certains médicaments anti-nausée par voie orale (que l’on m’avait prescrit dans le passé au cas où), que je pourrais éventuellement ingérer pendant la chimio. Il faudra également que je m’assure des bons dosages qui ont été revues à la baisse, depuis ma baisse de poids. Il faudrait également que je ne tombe pas malade et donc amoindri, juste avant la chimio.

Notons également que le lundi matin j’avais pris un médicament homéopathique contre les vomissements, et que le matin, on m’avait d’abord perfuser un antiémétique mais cela n’a rien atténué aux effets de la chimio.

Bref, il va falloir tout mettre en œuvre pour éviter cette ascension dans l’intensité des effets.

Vendredi 5 septembre 2008 :

Je téléphone à l’hôpital pour les informer de la situation.

Je sens encore mes abdominaux qui ont été mis à rude épreuve le lundi.

Le médecin me prescrit un médicament pour espérer atténuer les symptômes, pour ma prochaine chimio.

Du 6 septembre au 14 juin 2008 :

Les injections de granocite se font plus difficiles à présent au niveau des hanches.

On revient sur les bras !

La fatigue se fait également présente, au fil des jours.

N’ayant pas encore eu l’ordonnance médicale de l’hôpital, je retéléphone à l’hopital pour voir s’il ne m’ont pas oublié.

En fait, apparemment, la situation semble normale aux yeux de l’infirmière qui me conseille de retéléphoner vendredi, si je ne l’ai pas encore eu d’ici là.

Finalement, l’ordonnance arrive le lendemain.

Je pique un somme, l’après-midi du jeudi et j’effectue une sieste le vendredi.

Lundi 15 juin 2008 :

Tout d’abord j’étais le cobaye du jour d’une jeune infirmière stagiaire qui a essayé de me placer à plusieurs reprise l’aiguille destinée aux perfusions, en vain.

Ce qu’il ne faut pas faire pour former les jeunes recrue. Vue la visibilité de mes veines, on m’avait déjà conseillé de me présenter en école d’infirmière en tant que cobaye.

Ne tenant pas à me « taillader » davantage, elle eu l’intelligence de faire appel à une habituée des lieux qui m’a placé l’aiguille en deux temps, trois mouvements, à ma grande satisfaction.

Après l’absorption de 4 médicaments destinés à limiter les nausées : des gélules vomica, une gélule Emend 125mg, une perfusion antiémétique et une perfusion qui détend les muscles voir endors, le reste des produits chimiques sont finalement passés sans trop de difficultés, et pour preuve : je n’ai pas vomi de la journée. Ouf !

Cela tombait d’ailleurs bien car j’avais même oublié d’emmener mes sacs de congélation… mais ils sont assez généreux en haricots, à l’hôpital.

En tout cas, pour l’heure, cela devrait être la fin des haricots, côté chimio ; pour un temps au moins !.

mardi 16 septembre 2008 :

Au milieu de la nuit, je me réveille, mais pas pour les raisons habituelles.

En fait une douleur anale ; probablement une veine interne qui n’a pas trop eu de veine à accueillir les produits chimiques. Mais les choses sont lentement rentrées en ordre.

Côté capillaire, il n’y a plus grand chose sur le képi ; mais un sourire radieux, ne vaut-il pas plus qu’une chevelure ?

Du mercredi 17 au samedi 20 septembre 2008 :

Les effets du traitement suivent comme à l’habitude leur cours…

J’évite de m’y éterniser, d’autant plus qu’après chaque chimio, les effets sont récurrents avec au bout, une sorte de « retour à la vie ».

En fin de semaine, je reviens sur le trône pour évacuer les selles… No comment !

J’espère en avoir terminer cette chimio dont je peux vous proposer désormais le kit.

Kit du parfait petit « chimiothérapiste » !

§        Une liste de contacts (tél, adresse mails) avec de bons outils de communication pour éviter d’être isolé au fin fond de la brousse et maintenir le lien, lorsqu’on en ressent le besoin. Une âme charitable à portée de main, ou pas trop loin.

§        Un coin calme : pour être tranquille lorsqu’on le souhaite !

§        Quelques fruits et légumes (pour avoir « la pêche », « la banane », « la patate »)

Eviter toutefois la banane qui constipe !

§        Des sacs de congélation ou des haricots (pour les vomissements)

§        Une assistance médicale performante !

§        Un rayon de soleil, au quotidien. (éviter la foudre et les éclairs)

§        Un désinfectant (antiseptique, …

§        Du paracétamol, en cas de douleur

§        Un laxatif, un veino-tonique

§        Des aliments hyperprotéïnés

§        Une préparation contre les aphtes

§        Un moral à tout épreuve.

§        Des médicaments destinés à booster les globules blancs (granocyte).

§        Des médicaments anti-nausées et anti-vomitifs

§        Un site Internet pour savoir comment faire face aux nausées et vomissements induits par la chimiothérapie : www.parlez-en.com

Mercredi 24 septembre 2008 :

J’ai du sang dans les selles, et des saignements de nez, donc risque d’infection.

Jeudi 25 septembre 2008 :

Je me rend chez le médecin qui me prescrit le nécessaire.

Dernière injection d’ovaires… enfin, j’espère !

J’ai d’ailleurs rédigé une délicate attention, à toutes les infirmières...

Extrait : «  La seringue et l’aiguille » ( l’infirmière et l’aiguille )

« On m’avait dit que les « seringues » portaient des talons aiguilles ;

Moi, j’ai surtout vu qu’elles avaient du talent à porter les aiguilles…».

S’il y avait une synthèse à donner à cette première phase de mon aventure, je dirai que cette expérience m’aura permis de me rapprocher un peu plus de certains amis, de renouer le lien ; de me recentrer un peu plus sur les priorités de vie ; d’avoir un regard nouveau sur le monde en prenant le risque de relever de nouveaux défis.

Pour preuve, mon intention de lancer, avec ceux qui le souhaitent, un projet d’actions humanitaires en Afrique dont vous pourrez trouver quelques informations sur mon blog.

Sous les recommandations de certains, je me suis finalement décidé à en faire un et il est entrain de prendre forme…

Désormais, je vais parler un peu moins de moi, pour me tourner un peu plus vers ce projet qui me tient à cœur…

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Commentaires
G
mon époux a découvert votre blog ce matin, et, moi de même. je vais de ce pas regarder dans nos fiches clients afin de vous "revisualiser" car malheureusement je ne retiens pas les noms des personnes que j'ai vu. par contre je me souviens de votre histoire, j'ai bien en mémoire un monsieur seul qui n'avait que ses amis pour l'aider (dites moi si je me trompe) mais il me semble que nous nous ne sommes plus vraiment vus ensuite. je ne sais où vous en êtes aujourd'hui, je souhaiterai pouvoir vous recontacter si vous le permettez, vous avez mon e-mail, je souhaite que la journée soit douce pour vous jeannine siegel
J
Je constate que tu t'es décidé à mettre tes mots sur un blog. Cela te permettra sans doute d'échanger avec beaucoup de monde. Je te souhaite encore bon courage ! A très bientôt.
Bienvenue sur le blog de Guy ORTLIEB
  • Vous pourrez y trouver quelques extraits de mes écrits (poésies, mémoire d'Afrique, maladie), et mon projet de création d'une association à but humanitaire. Vous pouvez également commander mon recueil de poésies.
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